JOUER LES MUSES
Les muses ne devraient pas être considérées comme de simples outils faisant bénéficier de compétences bonus, mais comme une opportunité d’améliorer l’interprétation des personnages.
Même si les IA muses typiques ne sont pas des formes d’intelligence complètes (mais peuvent l’être : cf. Infomorphes muses), leur matrice de personnalité est souvent très sophistiquée et elles sont très douées pour s’adapter à la personnalité et aux bizarreries de leur utilisateur.
Par ailleurs, elles partagent l’aspect Ingénu (p. 150) des IAG, ce qui affecte leur compréhension des subtilités inhérentes au comportement transhumain, aux interactions sociales, au langage corporel et aux émotions.
Leurs personnalités sont moins humaines, plus abstraites, plus étrangères et moins passionnées que celles des formes de vie transhumaines, ce qui est source de quiproquos, malentendus et d’incompréhension devant certains concepts.
Leur créativité est également limitée, ce qu’elles compensent par leur aptitude à calculer les probabilités, à exécuter des simulations, à évaluer les conséquences des actions et à établir des prédictions sur la base d’expériences ou d’itérations antérieures.
En fonction du regard que porte son utilisateur sur les programmes doués de conscience, une muse pourra être vue comme un jouet, un gadget, une alliée, un serviteur, une esclave, une amie ou comme un animal de compagnie, dans tous les cas doté d’intelligence ; et cette manière d’envisager sa muse devrait avoir un impact direct en jeu.
En raison de l’omniprésence de leur muse et de sa dévotion à leur égard, la plupart des transhumains ont tendance à se lier et s’attacher mentalement à leur muse (un peu comme on s’attache à un enfant ou un chiot que l’on voit grandir et devenir adulte).
Pour ce motif, les corruptions, et plus encore les destructions, de la personnalité d’une muse sont parfois assimilées à des viols ou à des meurtres.
IA et Muses
LA TOILE